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Restauration

Fort de Champigny

Inscrit
Chennevières-sur-Marne (94)

ⓒjpmpatrimoine

« Tapi » dans la plaine éponyme à l’extrême nord de la commune depuis 1878, la question de l’usage du fort dit de Champigny est prégnante dans son histoire : construit en prévision d’une nouvelle invasion allemande qui n’aura pas lieu, son absence de baptême du feu en fait un ouvrage militaire quasi vierge d’utilisation défensive. Il forme pourtant un des exemples parisiens le plus abouti du système dit « Séré de Rivières », signant la fin de l’architecture bastionnée par l’adoption d’un plan polygonal et semi-enterré afin de résister aux tirs de longue portée qui font feu à partir de la guerre de 1870. Le système formait une ceinture de près de 200 forts principalement au nord-est du territoire national, à l’image de l’ensemble Saint-Quentin à Metz, des forts de Laon ou Toul. La construction tardive de la portion est de la seconde ceinture parisienne, permettant en effet de bénéficier de près de dix ans de retour d’expérience sur cette nouvelle adaptation à l’artillerie, permet au fort de Champigny de présenter l’ensemble des éléments archétypaux de la dite « seconde génération Séré de Rivières », et que l’on retrouve également sur les forts de Sucy et de Villiers, construits à proximité. En cela, il représente l’évolution ultime de ce type de fort, tout en étant unique dans son intelligence d’adaptation aux contraintes naturelles. Sa valeur historique et documentaire a par ailleurs été officiellement reconnue par une inscription aux titres des monuments historiques en 1979.

Ayant connu des usages divers au fil de ses 150 ans d’existence, plus par opportunisme que par adéquation avec les qualités du site, c’est un fort longtemps endormi qui entame aujourd’hui un nouveau chapitre de son histoire, avec une nouvelle affectation régulière permettant enfin d’assurer sa conservation et son entretien sur le long terme, tout en affirmant une nouvelle entrée de ville au nord de Chennevières sur-Marne.

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